Le besoin de rencontre physique en réseau se faisant sentir plus que jamais, les médiateurs numériques de l’isère organisent une rencontre professionnelle où le maitre mot sera l’échange de pratique.
Découverte d’outil de montage opensource, ateliers autour de la prévention et l’enfance, comment aborder la robotique avec les plus jeunes… et bien sûr tout ce qu’on appelle communément le “off”, qui permettra aux acteurs de se rencontrer de nouveau, et d’imaginer la suite ensemble.
La rencontre se déroulera le mardi 24 mai au Centre Social annexe de Beaurepaire, de 9h à 16h30.
Retrouvez toutes les informations sur le blog de EPNisère :
C’était aux dernières rencontres régionales. Ces vidéomatons, initiés par les EPN de l’Ardèche qui nous accueillaient pendant 2 jours à Annonay, recueillent quelques témoignages d’animateurs Rhône-alpins (et au delà). Questions sérieuses, questions amusantes.
Le 10 décembre, au Centre National d’Arts Contemporains de Grenoble, Les acteurs de l’Internet Accompagné et de l’Economie Sociale et Solidaire se donnent rendez vous dans le but commun d’ouvrir les réseaux et de trouver des valeurs communes entre ces deux univers.
Au programme, réflexion sur les modèles économiques (un groupe de travail régional a été créé à ce sujet), opendata, de la pratique avec un atelier PirateBox par le LoGre, et un atelier à propos de la suite à donner aux rencontres d’Autrans. Plus de détails sur le blog EPNisère.
Inscription (à partir du 26 novembre) : http://www.alpesolidaires.org/citizentic (Pour les EPN lors de l’inscription au repas utiliser le code promotionnel “coraia”)
La délégation Rhône Alpine, représentée par environ 15 personnes de ses divers départements, était présente dès le 9 juillet afin de prendre place dans le FabLab/HackerSpace du forum, ainsi que de mettre en place le Tiers-lieu éphémère. Le matériel était mis à disposition par l’association Zoomacom. Tiers-lieu éphémère, dans lequel sont passés, ou restés plus ou moins longtemps, les participants. Une table, des chaises, des fauteuils, du café, un espace convivial, une décor sympathique à base de recyclage et presque accessoirement, des terminaux connectés. Le lieu de vie ainsi mis en œuvre correspondait bien à la définition originelle du Tiers-lieu proposée par Marie D. Martel.
Réalisé par nos soins – Musique Tim Blume
Dévoilons un secret, c’est même dans ce Tiers lieu éphémère qu’est née l’idée de BrefMedNum, et là même également qu’elle a pris forme techniquement. Le Tiers-lieu, un espace d’incubation ? Vous en doutiez ?
Pour ceux qui sont passés à coté, l’humour était de mise, par l’intermédiaire de Paul Mulot (@BrefMedNum), personnage fictif qui centralisait sur son profil SoundCloud quelques brèves aventures d’animateurs multimédia. La plateforme est évidemment ouverte et n’attend que vos contributions!
Conférences et ateliers
Sur un mode plus traditionnel mais non moins intéressant, les conférences plénières démarraient la journée dès 9h, comme par exemple La généalogie de l’Internet ou une (très) vieille histoire de signes par Clarisse Herrenschmidt, qui entre autre comparait l’apparition de l’écriture à celle d’Internet. Plus facile dans ce cas de comprendre (et faire comprendre) que si tout le monde n’a pas appris à écrire en même temps, les illettrés du web ont bien besoin d’accompagnement.
Puisque nous allons travailler de manière coopérative, autant comprendre comment ; La journée se poursuit avec des ateliers comme celui de La coopération en 25 mots clés, suivi de Pratiques collaboratives au sein de très grands groupes. L’occasion lors du premier de profiter des expériences et analyses de Jean Michel Cornu, qui a beaucoup étudié la question, et lors du deuxième de rencontrer et de tenter de comprendre le fonctionnement des communautés de travail coopératif de très grands réseaux comme OpenStreetMap ou Wikipedia. Les problématiques sont évidemment tout autres que celle d’un réseau régional, et de l’aveu de certains il est difficile d’expliquer pourquoi ça fonctionne. Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait.
Témoignage
Parmi le nombre impressionnant d’ateliers proposés au forum, celui de Médiation numérique et inclusion sociale posait une question presque intrigante : “Et en face, qu’en retirent les bénéficiaires ?” Évidemment, on a peut-être tous l’impression de le savoir…
Nous avons alors pu écouter les expériences de plusieurs … usagers ? publics ? bénéficiaires ? Bref, des gens qui sont en face. Parmi eux, le témoignage touchant et encourageant de Ayoub Adi, 23 ans.
Passionné de graphisme dès l’âge de 5 ans, il découvre la création numérique avec un logiciel de retouche photo bien connu. Tuning virtuel, affiches pour “ses potes rapeurs”. Malgré le souhait d’exercer sa passion, les obstacles se succèdent : conseillers d’orientation moyennement professionnels, gens du milieu décourageants, organismes de formation hors de prix.
Le désespoir s’accroit après une tentative de freelance, un book “pas montrable”.
Un jour appelé par une connaissance, il apprend l’existence d’une association appelée Le Tremplin Numérique.
De fil en aiguille, ayant accès à du matériel et à un réseau bienveillant, il exerce sa passion, se forme à d’autres pratiques : photo, vidéo, graphisme et autre effets spéciaux. Il devient ensuite collaborateur de l’association.
Certes le parcours n’est pas terminé, mais au moins il a commencé. Ayoub attribue ceci au hasard, mais cette expérience montre que l’association Le Tremplin Numérique a exercé sa véritable connaissance de son territoire, de son réseau local, de ses personnes relais.
En tant qu’EPN, allons lancer des cordes là où l’ascenseur social est en panne. Les envies y existent. Ayoub se sent maintenant lui même médiateur, voire propulseur, en tendant les cordes à “ses potes”, qui ont le choix de les attraper, ou pas.
Ce jour là, pas de “mauvais” retours d’expériences. Ce n’était pas vraiment le sujet, mais il serait intéressant d’entendre ceux pour qui ça ne marche pas.
Feedback
L’édition 2012 du Forum de Brest a su rassembler quelque 400 participants, avec un contenu dépassant de loin ce que peut suivre un simple individu (en moyenne 6 ateliers en parallèle en permanence), rejoignant ainsi sa logique de travail coopératif.
Paradoxe spatial, le réseau EPNisère s’est élargi de quelques acteurs de terrain du département. Il fallait bien un millier de kilomètres pour se rencontrer…